Douceur exceptionnelle cette semaine : jusqu'à 22 à 23°C !
L'hiver va s'en aller loin, très loin de nos contrées... Un puissant anticyclone commence à remonter des Açores en direction de l'Espagne et du sud de la France. Le flux en basse couche de l'atmosphère va basculer au secteur Sud/Sud-Ouest à l'échelle nationale, assurant une remontée d'air subtropicale.
En altitude, les températures seront dignes d'un mois de juin. A partir de mercredi, elles pourront atteindre 14 à 16°C à 1500 mètres d'altitude. Pour les stations de sport d'hiver (et notamment celles des Pyrénées), de telles températures sont catastrophiques et signe (peut-être ?) la fin de toute espérance pour les stations de moyenne montagne, puisque les sols vont dégeler à vitesse grand V.
Carte : anomalie des températures en altitude, attendue pour jeudi (modèle Arpege, Meteociel).
Une telle masse d'air chaude en altitude, en plein hiver, c'est exceptionnel et même inédit lorsque l'on compare sur les derniers hivers les plus doux en métropole (en tout cas pour un mois de janvier). Au sol, notre département va connaître des températures exceptionnellement douces, dignes d'un mois de mai.
Le redoux se mettra en place à partir de mardi, où les températures diurnes atteindront 14 à 16°C en plaine (localement 17°C sur le Minervois). Un pic de douceur est attendu Mercredi et Jeudi, où les températures dépasseront les 20°C pour atteindre localement 21 à 22°C. Certains modèles poussent des pointes à 22-23°C, comme le modèle GFS pour jeudi prochain :
Carte : Températures maximales attendues jeudi (Modèle GFS, Meteologix).
Dans ce contexte, des records mensuels de douceur sont menacés. Pour information, les records mensuels de douceur pour un mois de janvier dans l'Hérault s'élèvent à 21,1°C à Béziers (2004), 20,2°C à Sète (2002), 21,2°C à Montpellier (2004), 19,8°C à Bédarieux (2003) et 18°C à Cambon-et-Salvergues (2013). Cela démontre le potentiel d'épisode de douceur inédit lorsque l'on compare les prévisions avec les records observés pour janvier.
Cette douceur et ces conditions anticycloniques risquent d'être durables. Aucune fenêtre plus perturbé ni hivernale n'est entrevue d'ici début février au minimum. Bien sûr, nous sommes en hiver, donc les matinées pourraient être fraiches en plaine en l'absence de couverture nuageuse et de vent. Mais hormis ce paramètre, l'hiver disparait durablement...
Si cette douceur va permettre de faire des économies de chauffage, l'agriculture va souffrir de cette douceur précoce : les essences fruitières vont bourgeonner bien plus tôt : un gel en fin février ou en mars pourrait être catastrophique, générant une hausse des prix sur les fruits et légumes par manque de productivité. Donc, les économies de chauffage sont à nuancer, faute de partir dans les achats de premières nécessité cet été.