Vers un temps plus agité en fin de semaine
La période anticyclonique nous paraît interminable : cela fait deux semaines que l'anticyclone des Açores règne en maître sur l'Europe de l'Ouest, nous apportant un temps calme, ensoleillé, mais surtout très sec et très doux. Cela s'illustre avec un nouveau record mensuel de douceur dépassé ce dimanche à Lodève, où l'on a presque relevé 23°C à l'ombre. Cela est d'autant plus exceptionnel qu'il a été atteint dans une période climatique censée être la plus froide pour nos régions Méditerranéennes.
Cette remontée anticyclonique s'explique par la prédominance d'un régime hémisphérique en NAO+, qui favorise ce type de phénomène :
Carte : situation hémisphérique actuelle (modèle CEP, Tropicaltidbits).
Ce régime hémisphérique va se débloquer ces prochains jours, en faveur d'une NAO-. L'anticyclone va se résorber vers l'Afrique du Nord à partir de mardi, permettant une reprise de l'activité dépressionnaire sur l'Atlantique. Cependant, la pluie n'est pas encore garantie : un creusement dépressionnaire pourrait pourtant s'opérer en Méditerranée : le flux dominant devrait virer au Sud-Est dans le Golfe du Lion à partir de samedi. Son intensité conditionnera le potentiel pluvieux.
Lorsque l'on regarde les deux principales modélisations, on remarque un potentiel pluvieux non négligeable pour le week-end prochain. GFS envisage un flux assez dynamique pour que le Languedoc puisse bénéficier de pluies, autant en plaine que sur les reliefs. A l'inverse, CEP envisage un flux plus mou, de fait peu propice à des pluies salvatrices sur les plaines.
Carte : Potentiel pluvieux modélisé pour la fin du week-end (Modèle CEP, Meteociel).
Cependant, la dynamique générale de ce changement de temps est probablement le passage à un flux de Nord/Nord-ouest à partir du 11 février, peu propice à des pluies salvatrices sur les plaines du Languedoc-Roussillon. Les températures vont baisser pour retrouver des valeurs proches des normales hivernales, sans excès.
La fin du mois de février s'annonce passionnante, avec un probable réchauffement stratosphérique sur les hautes latitudes, permettant aux systèmes dépressionnaires de coulisser sur l'Europe. Cette synoptique demande de plus amples confirmations dans les prochains jours.